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The Monthly Review : Les “stories” du mois d’août



En brief

Nouvel épisode de surenchère sur les marchés financiers après la reprise éclair qui a succédé aux fortes baisses provoquées par les craintes de récession aux États-Unis.

La candidate démocrate à la présidentielle, Kamala Harris, gagne du terrain vis-à-vis de son rival républicain, grâce aux fonds injectés dans sa campagne.

Les marchés souscrivent de plus en plus à la perspective d’une baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) en septembre.


Temps forts

Marchés

Pic de volatilité

La valorisation a frôlé la perfection, malgré la nervosité des marchés à l’approche de la saison des résultats du 2ème trimestre et de la réunion de la Fed en septembre. Début août, la hausse des taux adoptée par la Banque du Japon et quelques ratés du côté du secteur technologique ont déclenché une correction. La volatilité a bondi, l’indice Vix atteignant brièvement ses sommets de la pandémie, avant de fortement chuter. Les marchés mondiaux ont ensuite inscrit la plus longue série de gains depuis le début de l’année. Preuve de la nervosité ambiante, l’or a dépassé son plus haut historique, le lingot d’or valant plus d’1 million de dollars.

Géopolitique

Finalement, ce sera Harris contre Trump!

La vice-présidente Kamala Harris a été confirmée comme candidate à la présidence lors de la convention du Parti démocrate. Sa campagne prend de l’essor, 540 millions de dollars ayant été récoltés depuis que le président Biden s’est retiré de la course. Harris a légèrement devancé Donald Trump dans les sondages, même si certains aspects de son programme économique suscitent un certain scepticisme. Les plans visant à interdire le « gonflement abusif des prix » dans le secteur alimentaire, pratique connue également sous le nom de « greedflation », sont restés lettre morte. Sa promesse de porter l'impôt sur les sociétés à 28 %, contre 21 % aujourd’hui, a suscité l'indignation des républicains. En revanche, Donald Trump s’est engagé à réduire le taux d’imposition à 15 %.

Banques centrales

Une première baisse significative?

Le rythme et l’ampleur des baisses de taux du côté de la Fed ont occupé le devant de la scène lors du sommet annuel de Jackson Hole. « Le moment est venu de s’adapter », a déclaré le Président, Jay Powell. Alors que la probabilité d’une baisse de 25 pdb en septembre atteint les 100 %, celle d’une baisse de 50 pdb dépasse les 25 %. Pour autant, la Fed reste très dépendante des données économiques. Après les retournements observés début août, en partie provoqués par les craintes de récession aux États-Unis, les marchés vont scruter à la loupe les chiffres de l’emploi aux États-Unis début septembre.

Investissement responsable

Trump face à un dilemme

L’Inflation Reduction Act (IRA) adopté par le président Biden continue de stimuler les investissements dans l’industrie manufacturière et l’emploi aux États-Unis, alors que les entreprises cherchent à accroître leur production de batteries et de panneaux solaires. Or, bon nombre des nouveaux emplois créés concernent la « Rust Belt », bastion traditionnel des partisans républicains, un véritable casse-tête pour Donald Trump, qui a promis d'abroger la loi s'il est réélu en novembre. Avec 400 milliards de dollars de subventions publiques destinées aux technologies d’exploitation des énergies renouvelables, l’IRA est considérée comme la mesure politique la plus importante du G7 à ce jour pour lutter contre le changement climatique.


À suivre

Illustration of an orange radar

Pour la première fois depuis 2020, la Fed devrait lancer le coup d’envoi d’un cycle de baisse des taux lors de sa réunion de septembre. Les déclarations lors de la conférence de presse qui suivra seront décryptées à la recherche de la moindre indication de nouvelles baisses de taux de la Fed dans les mois à venir.

Le spectre de la récession plane-t-il sur l’économie américaine ? » La question obsède les investisseurs. Malgré des chiffres de l’emploi, hors secteur agricole, inférieurs aux attentes en juillet, les données publiées par la suite se sont révélées plus rassurantes, suggérant un léger ralentissement de la dynamique économique américaine qui se dirige vers un atterrissage en douceur.

D’autres grandes banques centrales vont décider de la trajectoire des taux en septembre. Compte tenu de l'essoufflement de la croissance dans la plupart des pays de la zone euro, la Banque centrale européenne pourrait poursuivre la baisse entamée en juin et abaisser de nouveau ses taux en septembre. La Banque du Japon devrait maintenir ses taux inchangés.