Mars… un mois fait de passion et d'émotion !

Tensions entre les États-Unis et la Chine, techs’ américaines dans la tourmente, fuite de données pour Facebook, scandale de copinage au Japon. On peut comprendre la nervosité des marchés ce mois-ci.

Aux États-Unis, le S&P 500 a terminé le mois en baisse de -2,7%, le Nasdaq -5%. Au Japon, le Nikkei 225 a perdu -2,8%. En Europe, Francfort (DAX 30) a perdu -2,8%, Paris (CAC 40), -2,9%, Madrid (IBEX 35) -2,4%), Londres (FTSE 100) -2,5% et Milan (FTSE MIB) termine le mois, certes en baisse, mais une baisse plus contenue avec -1%.  

Japon - Shinzo Abe, le Premier ministre japonais, est englué dans une affaire de vente de terrains publics, qu’il a cédés pour un prix avantageux à un gestionnaire d'écoles proche de Madame Abe. Cette affaire affecte considérablement sa popularité et celle de son gouvernement. L’onde de choc s’est ressentie sur les marchés. Le Topix a perdu plus de 11% depuis janvier. Le marché s’inquiète de l’avenir du programme « Abenomics* » pour booster l’économie du pays. Mais que le marché se rassure, nombre d’analystes pensent que le programme survivra à son créateur.

Le choc des titans - La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine est déclarée. Donald Trump a tiré le premier en annonçant des mesures « punitives » sur certains produits technologiques du fameux plan « Made in China 2025 ». Trump a déclaré que Pékin «porte atteinte au droit de la propriété intellectuelle de ses entreprises» et a déposé un recours contre Pékin devant l'OMC. La Chine a répliqué en menaçant d'instaurer des droits de douane de 15% à 25% sur une centaine de produits américains (voitures et soja). L’ambiance a plombé les bourses asiatiques et américaines. Rien ne va plus ! Mais les jeux ne sont pas (encore) faits. Tout peut s’arranger…

Le blues des FAANGs  - Il y a encore peu, les FAANGs (Facebook, Apple, Amazon, Netflix et Google) étaient les stars de Wall Street. Mais le vent semble tourner. Le 27 mars, elles ont subi leur pire journée sur les marchés. Facebook a admis avoir été un peu léger sur le traitement des données personnelles. Les utilisateurs en colère menacent de #DeleteFacebook. Les investisseurs redoutent une législation plus stricte et des taxes plus élevées pour les techs. Le Tweet de Donald Trump à l’encontre d’Amazon n’a pas vraiment aidé à arranger les choses. Recul temporaire, ou changement d’ère?