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Article | 05 mai 2017 | Billets des gérants
Il est désormais plus difficile de diner au Japon entre 2 heures et 7 heures du matin. En effet, plusieurs grandes chaines de restauration qui offraient des services 24 heures sur 24 ont décidé de fermer leurs établissements la nuit. Pourquoi ?
Tout simplement, parce qu’elles ne trouvent plus de salariés susceptibles d’occuper ces postes. Au Japon, le taux de chômage est tombé à 2,4 %. Le Japon est entré dans une phase de pénurie de main d’oeuvre. Ce phénomène ne touche plus uniquement la restauration et la distribution, mais désormais l’industrie l’est aussi. La société japonaise est confrontée à un problème de vieillissement de la population conjuguée à un véritable déclin démographique, puisqu’il y a chaque année au Japon 500 000 travailleurs de moins que l’année précédente.
Beaucoup s’accordent à dire que l’Archipel devrait recourir à l’immigration pour juguler ce phénomène. Néanmoins, cette option ne paraît pas avoir été envisagée par le gouvernement de Shinzo Abea, par peur de perturber une population extrêmement homogène et peu favorable aux flux migratoires. Si rien ne change, la population de l’Archipel nippon n’aura plus que 88 millions d’habitants en 2065 contre 127 millions en 2015.
Ce choc démographique ébranle toute la société et menace de disparition de nombreux métiers traditionnels. Au Japon, les PME et microentreprises représentent 99,7 % des sociétés et emploient 85,1 % des travailleurs. La moyenne d’âge des dirigeants de PME est passée de 47 à 66 ans en vingt ans.
Les entreprises s’adaptent et profitent d’une population de retraités bénéficiant – pour l’instant – de revenus solides. Le gouvernement voit dans le vieillissement une chance de donner de l’avance aux technologies développées par les entreprises japonaises. La priorité va aux transports, à la robotique et au médical.
Le choc du vieillissement au Japon ne fait que commencer.
Au niveau des équipes de gestion, nous pensons que le marché actions est attractif et devrait bénéficier de la reprise mondiale, même si les indices japonais restent très dépen-dants de la variation du yen (Le retour de la déflation rend ce marché difficile à décrypter).