You are using an outdated browser. Please upgrade your browser to improve your experience.
Article | 03 février 2023 | Actualités
Fièvre dépensière
En Chine, le déconfinement et la fin des restrictions liées au Covid sont intervenus juste à temps pour permettre aux très nombreux résidents des villes de rentrer chez eux pour le Nouvel An lunaire. Avec plus de 2 milliards de voyages, il s’agit de la plus importante migration de masse au monde. Certains observateurs ont pointé du doigt le potentiel de « super contamination » au Covid de cette tendance, qui risque de surcharger les systèmes de santé ruraux. Toutefois, un épidémiologiste chinois a affirmé que 80 % de la population avait déjà contracté le coronavirus, établissant ainsi une immunité collective. On peut d’ores et déjà affirmer qu’après trois années de restrictions, les dépenses de consommation vont rebondir fortement. Le phénomène de « revenge spending » (frénésie d’achats dans le sillage du déconfinement) pourrait faire s’envoler à la fois la demande et les prix ; et aspirer les importations du monde entier.
Ralentir le rythme
Après une série de hausses agressives des taux d’intérêt l’an dernier, la Réserve fédérale américaine (Fed) a ralenti le rythme lors de sa première réunion de 2023. La Fed et la Banque centrale européenne (BCE) ont promis de « maintenir le cap » de ces relèvements afin de réduire les pressions inflationnistes. Toutefois, les marchés anticipent de plus en plus une baisse des taux avant la fin de l’année. De son côté, la Banque du Japon mène une tout autre bataille, après avoir dépensé 6 % de son PIB pour défendre sa politique monétaire ultra-accommodante. Pour le Japon, après trois décennies de baisse des prix, le fait que l’inflation ait atteint son plus haut niveau sur 40 ans est possiblement une bonne nouvelle.
La guerre des prix est déclarée
Après la publication de ventes de voitures en deçà des prévisions pour 2022, Tesla, le pionnier des véhicules électriques, a fortement baissé ses prix en Chine, aux États-Unis et en Europe. L’annonce a irrité les clients qui avaient récemment acheté à des prix plus élevés. Tesla s’est alors lancé à la conquête de parts de marché. L’entreprise d’Elon Musk s’attaque à la fois aux fabricants de véhicules électriques rivaux, tels que BYD et NIO, et aux constructeurs automobiles historiques, tels que VW et Ford, dont les ventes de véhicules électriques progressent rapidement. La baisse des prix risque ainsi d’affecter les marges bénéficiaires. Néanmoins, après une chute de 63 % l’an dernier, le cours de l’action a nettement rebondi en janvier.