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Article | 04 mars 2021 | Les Echos
« Plus durs (« harder ») seront nos efforts pour combler les écarts de production et d'inflation, meilleures (« better ») seront les perspectives de l'économie de la zone euro. Et plus vite (« faster ») nous y parviendrons, plus notre potentiel de croissance sera fort (« stronger ») », a-t-il ensuite développé. Mais au-delà de la référence musicale, ce discours a marqué les spécialistes de la BCE.
« Fabio Panetta conclut que la récente hausse des taux est 'indésirable' et 'qu'il faut y résister'. Il appelle à une approche plus proactive en utilisant immédiatement le PEPP [le programme d'urgence de la BCE, NDLR] pour préserver des conditions de financement accommodantes », souligne Frederik Ducrozet chez Pictet. Une façon d'annoncer une augmentation prochaine de la taille des achats de la banque centrale.
Surtout, il a explicitement fait référence à un contrôle de la courbe des taux - c'est-à-dire le maintien des coûts d'emprunts des Etats à un seuil favorable -, alors que la BCE s'est toujours refusée à en faire un objectif officiel.
« La semaine dernière, l'économiste en chef de la BCE, Philip Lane, a déclaré qu'il était clair que la banque centrale n'était pas engagée dans le contrôle de la courbe des taux. Cela pourrait conduire à des débats intéressants au sein du Conseil des gouverneurs », s'amuse Frederik Ducrozet. Espérons que cet antagonisme n'aboutisse pas, pour le Conseil, au sort de Daft Punk : une séparation définitive.