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Article | 05 décembre 2016 | Billets des gérants
Il avait fait du référendum sur la réforme constitutionnelle un enjeu personnel. Le Premier Ministre italien, Matteo Renzi, a été contraint de reconnaître son échec dimanche 4 décembre après le rejet massif de son projet par les électeurs italiens. Le « non » l’a emporté à plus de 60 % avec un taux de participation à plus de 68 %. Il a donc remis sa démission au Président du Conseil, Sergio Mattarella, en déclarant « l’expérience de mon gouvernement s’arrête ici ».
Cet épisode de la vie politique italienne est venu nous rappeler que 2016 restera l’année de tous les dangers pour les consultations démocratiques.
Après le Brexit et l’élection surprise de Donald Trump, le monde retenait son souffle pour ce troisième potentiel choc.
A l’heure où nous écrivons ces quelques lignes, le résultat de ce référendum en Italie ne semble pas affecter particulière-ment les marchés financiers. Il y a bien eu quelques mouvements sur les taux d’intérêt dans les heures qui ont suivi l’annonce des résultats, mais ce fut très bref.
Le point de vigilance se situe surtout du côté des valeurs bancaires. En effet, la situation des banques italiennes reste préoccupante. Elles affichent toutes des stocks de créances douteuses importantes (cf. graphique) et deux d’entre elles pourraient avoir besoin d’être recapitalisées prochainement.
Valeur en milliard d’euros et en pourcentage des crédits douteux sur le total des banques italiennes.
*les données datent du 31 mars 2016
** Estimation
Sources : Banque Mondiale, PwC, EBA @ statista.FR
Les prochaines décisions gouvernementales seront détermi-nantes pour rassurer les investisseurs. L’Italie reste la 3ème économie de la zone euro, malgré un taux d’endettement proche de 133 % du PIB, juste derrière la Grèce. A suivre….