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Article | 06 juin 2022 | Actualités
Le retour de la vieille garde
Saudi Aramco a détrôné Apple pour redevenir la plus grande entreprise mondiale. Le groupe pétrochimique a annoncé une hausse de son bénéfice de 82 % au premier trimestre. La récente flambée du pétrole déclenchée par la guerre en Ukraine, a fait grimper les profits réalisés pour chaque baril extrait. Toujours sur le même thème de la revanche de la vieille économie sur la nouvelle économie, la capitalisation de Zoom Video Communications culminait à 160 milliards de dollars et dépassait celle d’Exxon pendant les confinements de l’année 2020. Le géant pétrolier, dont la capitalisation dépasse désormais les 400 milliards de dollars, a récemment relevé l’objectif de ses rachats d’actions à 30 milliards de dollars, un chiffre qui pourrait maintenant permettre d’acheter directement l’intégralité de Zoom.
La bulle des « technos » est-elle complètement dégonflée?
L’indice du Nasdaq, qui est dominé par les géants technologiques américains, est entré dans une phase de marché baissier, après avoir perdu 20 % par rapport à son pic de novembre. L’incertitude suscitée par les valorisations et les avertissements sur résultats a fait vaciller les cours des actions. Le groupe de réseaux sociaux Snap a cédé 40 % après un avertissement sur son chiffre d’affaires et son résultat. De son côté, Twitter a perdu 20 % après le tweet d’Elon Musk annonçant que son offre de rachat de 44 milliards de dollars était « en suspens ». Le dégonflement de la bulle des « technos » est-il presque terminé ? Les valorisations paraissent désormais plus raisonnables, plus basses que leur moyenne sur 5 ans. Les entreprises technologiques lancent quant à elles des programmes de rachats d’actions record qui montrent leur confiance dans leur propre valeur, tout en gonflant opportunément le cours de leur action.
Un atterrissage vraiment brutal ?
Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jay Powell a laissé les marchés perplexes en promettant un atterrissage "relativement en douceur" de l’économie américaine. Ce n’est pas un terme que l’on entend souvent dans ce contexte. Alors que l’inflation a atteint son plus haut niveau sur 40 ans, la Fed reconnaît évoluer sur « la ligne de crête » pour la juguler, sans pour autant déclencher une récession. Par ailleurs, le contexte mondial paraît difficile, d’autant plus que les autres économies sont confrontées à des ralentissements importants. La Chine va peiner à enregistrer une croissance positive ce trimestre après les confinements liés au Covid, et la croissance allemande pourrait être pénalisée par les coûts du remplacement des approvisionnements en gaz russe, suite à l’embargo imposé par l’Union européenne (UE).