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Article | 17 novembre 2021 | ESG
L’un des points majeurs de la COP26 a été l’engagement de mettre fin à la déforestation et d’inverser le processus de dégradation des terres d’ici 2030. Signé par plus de 100 pays représentant 85 % des forêts mondiales, cet engagement comprend 19 milliards de dollars de fonds privés et publics. Plus de 30 sociétés financières, dont AXA, ont également promis de supprimer leurs investissements dans des projets liés à la déforestation. Cette initiative est encourageante, mais la manière dont elle sera mise en œuvre reste incertaine.
Après une première proposition en septembre, le président américain Joe Biden et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ont officiellement annoncé le lancement du Global Methane Pledge. Cet engagement vise à réduire les émissions de méthane de 30 % (par rapport aux niveaux de 2020) d’ici 2030. Le méthane étant un gaz à effet de serre particulièrement puissant, la réduction de ses niveaux atmosphériques pourrait permettre de gagner du temps pour la réduction des émissions de carbone.
La Fondation IFRS, leader mondial en matière de normes comptables pour les entreprises, a annoncé le lancement de l’International Sustainability Standards Board (ISSB), organisme ayant pour objectif d’élaborer un ensemble de normes mondiales pour les entreprises qui rendent compte de leur impact climatique et de leur intégration des critères ESG. Les investisseurs et les entreprises se sont heurtés à la grande variété des initiatives actuelles en matière de reporting. L’ISSB devrait donc contribuer à apporter une certaine cohérence dans ce domaine et à faciliter les comparaisons.
L’Inde, troisième pollueur mondial, s’est engagée à atteindre la neutralité carbone d’ici 2070. Le pays produira également la moitié de son électricité à partir de sources renouvelables d’ici la fin de la décennie. De nouvelles recherches scientifiques ont suggéré que, si l’Inde et d’autres nations s’en tiennent à leurs engagements, les températures devraient augmenter de 1,9 degré Celsius par rapport aux niveaux préindustriels - niveau important, mais inférieur à la limite supérieure des 2 degrés fixée dans l’Accord de Paris de 2015.
Plus de 40 pays se sont engagés à abandonner le charbon. Parmi eux figurent de grands utilisateurs de charbon, comme la Pologne et le Chili, mais pas les États-Unis ni la Chine. Les pays en question ont convenu de mettre fin aux investissements dans de nouvelles centrales électriques au charbon et d’éliminer progressivement les centrales au charbon existantes d’ici les années 2030 ou 2040 (respectivement pour les pays développés et en développement). Plusieurs grandes institutions financières ont également accepté de ne plus financer de nouveaux projets dans le secteur du charbon. Chez AXA, les secteurs de l’extraction du charbon et de la production d’énergie à base de charbon sont déjà exclus.
Fait exceptionnel, les envoyés spéciaux pour le climat chinois et américains se sont engagés à coopérer dans la lutte contre le changement climatique. Cette annonce contenait peu de détails, mais la volonté des deux plus grands pollueurs du monde de réduire les émissions au cours des prochaines décennies est un signe encourageant.
L’envoyé spécial de l’ONU, Mark Carney, a annoncé que les membres de GFANZ représentent désormais un total d’actifs de plus de 130 000 milliards de dollars. GFANZ est un groupe de 450 institutions financières, dont AXA, qui se sont engagées à aligner leurs activités (y compris leurs prêts et investissements) sur les objectifs de zéro émission nette. Cette initiative devrait contribuer au financement des 150 000 milliards de dollars estimés nécessaires pour compenser les pires effets du changement climatique.
Le CFA Institute a annoncé le lancement des Global ESG Disclosure Standards for Investment Products, dans le but de réduire l’écoblanchiment (greenwashing). Ces normes volontaires fourniront un cadre aux fournisseurs de produits d’investissement pour indiquer la manière dont ils intègrent les questions ESG dans leurs objectifs, leur stratégie d’investissement et leurs activités de gestion.
Le Premier ministre japonais nouvellement élu, Fumio Kishida, a promis un financement supplémentaire de 10 milliards de dollars pour les pays en développement au cours des cinq prochaines années. De nouveaux engagements ont également été pris par l’Italie, l’Espagne, le Danemark et le Royaume-Uni. Ces initiatives nous rapprochent des 100 milliards de dollars de financement annuel promis par les nations développées il y a 12 ans - un objectif qui était censé être atteint en 2020.
Plus de 40 dirigeants mondiaux ont déclaré qu’ils allaient collaborer pour accélérer l’adoption des technologies vertes dans le monde, dans le cadre d’une initiative connue sous le nom de Glasgow Breakthroughs. Cinq secteurs seront ciblés dans un premier temps, dont l’électricité et l’agriculture. Les pays vont coordonner les politiques et les nouveaux investissements, afin d’atteindre plus rapidement le « point de bascule », lorsque les nouvelles technologies vertes seront plus abordables et plus accessibles que leurs équivalents à base de combustibles fossiles. Par ailleurs, l’UE a également annoncé un plan d’investissement d’un milliard d’euros (1,15 milliard de dollars) pour les technologies vertes.
Notre point de vue
Les nouveaux engagements et annonces sont souvent accueillis avec scepticisme, et il reste à voir dans quelle mesure ces paroles se transformeront en actes dans les mois et années à venir. Cependant, la grande variété des engagements dans de nombreux domaines de l’économie mondiale nous paraît encourageante, et nous sommes en train d’étudier la meilleure façon d’agir en tant qu’investisseurs.