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Close Look : Swiftonomics - coulisses d’un phénomène

il y a 5 mois

Swiftonomics : coulisses d’un phénomène

La vente de billets pour la tournée mondiale de Taylor Swift, baptisée Eras Tour, a atteint des sommets sans précédent. L'engouement est tel que l'impact sur les économies locales, voire nationales, est significatif. À tel point que la Réserve fédérale américaine (Fed) mentionne les concerts donnés à Philadelphie dans son Livre beige de juin 2023. Cette relance des dépenses a même un nom : « Swiftonomics ». Comment une star mondiale de la pop a-t-elle donné naissance à un phénomène économique ? Décryptage.

L'embellie économique, dans le sillage de la tournée mondiale de la chanteuse, ne tient pas qu’à la seule vente de billets. Pour les fans, dits « Swifties », une expérience complète passe par l’achat de vêtements et de produits dérivés en tout genre, sans oublier l’hébergement et les repas. On estime qu’un spectateur peut débourser en tout plus de 1 300 dollars. Comme l’a souligné la Fed l’an dernier, depuis la pandémie, les hôtels ont enregistré leur meilleur mois en termes de revenus lors de la série de concerts donnés à Philadelphie. En effet, les retombées économiques dont ont bénéficié les villes qui ont accueilli ces concerts sont comparables à celles d'un Super Bowl.

D’après les chiffres avancés pour l’Eras tour, l’économie américaine aurait profité d’un coup de pouce estimé à 5 milliards de dollars en tout, grâce aux chanceux qui ont réussi à acheter des billets. Un chiffre qui pourrait grimper à 10 milliards de dollars, une fois prises en compte les dépenses des autres Swifties, qui ne peuvent pas assister aux concerts mais qui participent à d'autres manifestations. Si 5, voire 10 milliards de dollars ne vont pas drastiquement changer la donne d’une économie de la taille des États-Unis, l’effet peut s’avérer significatif dans d’autres régions. Guère étonnant dans ces conditions que des pays aussi grands que le Canada aient demandé à la diva de la pop de venir chez eux. Demande qui a été acceptée.

Taylor Swift n'est pas la seule mégastar pop à déclencher une vague de dépenses de consommation. Beyoncé avec sa tournée Renaissance détient le record de 2023, avec un montant estimé à 580 millions de dollars, tandis que Bruce Springsteen, Coldplay et Harry Styles figurent également dans le haut de la liste de l'an dernier. Mais la palme de tous les records a été décrochée par l'Eras Tour, en totalisant plus de 1 milliard de dollars à ce jour. Et la tournée n’est pas finie. Dans le même temps, le patrimoine de Taylor Swift devrait également dépasser les 1 milliard de dollars.

Les retombées économiques au sens large d’un tel niveau de dépenses de consommation exceptionnelles sont évidentes. Après les chocs économiques de ces dernières années, notamment la pandémie et la flambée de l’inflation, de nombreux consommateurs font plus attention et regardent plus à la dépense. Les niveaux d’épargne restent élevés dans une grande partie de l’Europe, par exemple, bien que le regain de dépenses des consommateurs américains enthousiastes ait ramené les ratios d’épargne à leurs niveaux d’avant la pandémie. À leur insu, les Swifties du monde entier ont contribué à apporter une bouffée d’oxygène bienvenue à leurs économies nationales, grâce au culte qu’ils vouent à leur idole.

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